SOUTIEN à LA RUSSIE, TAïWAN ET IRAN… CE QU’IL FAUT RETENIR DU DéPLACEMENT D’ANTONY BLINKEN à PéKIN

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est en déplacement à Pékin, en Chine, jeudi 25 avril 2024. De nombreux sujets ont été évoqués, de la Russie à Taïwan en passant par l’Iran. Que s’est-il dit ? On fait le point.

Une visite pour régler les différends. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a atterri jeudi 25 avril 2024 à Pékin, en Chine. Le chef de la diplomatie américaine s’est entretenu avec Xi Jinping, président chinois, et Wang Yi, ministre des Affaires étrangères. Les États-Unis et la Chine « doivent être partenaires, pas rivaux », a déclaré Xi Jinping. Voici ce qui s’est dit.

Le soutien chinois à l’effort de guerre russe évoqué

Des livraisons qui passent mal. La Chine fournit à la Russie des composants qui peuvent avoir plusieurs usages, y compris militaires. Mais pas d’armes. « J’ai réaffirmé les sérieuses préoccupations qui sont les nôtres face à la livraison par la République populaire de Chine de composants qui alimentent la guerre brutale d’agression conduite par la Russie en Ukraine », a déclaré Antony Blinken. Quid de potentielles sanctions ? Antony Blinken ne semble pas vouloir prendre le chemin de l’ancienne politique agressive de Donald Trump. Interrogé sur la question, il a préféré ne pas répondre.

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En 2023, 90 % des importations russes en microélectroniques provenaient de Chine, selon des dirigeants américains. Vendredi 19 avril, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont affirmé que « la Chine devrait assurer que ce soutien cesse ».

Des tensions au large des Philippines

La Chine est prévenue. « J’ai clairement indiqué que les États-Unis continueraient à désamorcer les tensions, mais que nos engagements en matière de défense des Philippines demeuraient inébranlables », a annoncé Antony Blinken. Le secrétaire d’État américain a qualifié de « dangereuses » les manœuvres de la Chine près des Philippines.

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En mer de Chine méridionale, entre la Chine, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, les Chinois revendiquent le contrôle d’îles qui, au regard du droit international, ne leur appartiennent pas. Depuis le 22 avril et jusqu’au 10 mai, les États-Unis et les Philippines mènent des exercices militaires dans cette mer. Mobilisant 16 000 soldats, la France y prend part pour la première fois cette année.

Un mot sur le Moyen-Orient

Sous fond de tensions entre l’Iran et Israël, la Chine pourrait être une solution au problème. « Je pense que les relations que la Chine entretient [avec l’Iran] peuvent être positives pour tenter d’apaiser les tensions », a déclaré Antony Blinken.

Le secrétaire d’État américain en a profité pour répondre à une question sur les manifestations aux États-Unis. Il a déclaré que les protestations pro-palestiniennes dans les universités américaines sont « une caractéristique de notre démocratie ». Il est normal pour lui que les « citoyens fassent connaître leurs opinions, leurs préoccupations, leur colère, à tout moment ».

Taïwan comme symbole de l’avenir des relations

Le sujet est épineux depuis des années. Le ministre des Affaires étrangères de la Chine, Wang Yi, a rappelé que la question de Taïwan, revendiquée par la Chine mais dont l’indépendance est soutenue par les États-Unis, est une « première ligne rouge à ne pas franchir ».

Mercredi 24 avril, Joe Biden a ratifié un projet de loi du congrès américain qui comprend, entre autres, plusieurs milliards de dollars d’aide pour le pays insulaire.

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