“Une épidémie d’infections à Parvovirus B 19 touchant toutes les catégories d’âge et en particulier l’enfant a débuté en mai 2023”, note Santé Publique France dans son actualité du 22 avril. Depuis le début de l’année 2024, cinq décès ont été constatés chez des enfants en bas âge. Les autorités sanitaires soulignent “un nombre inhabituellement élevé” par rapport aux années précédentes : on comptabilisait 1,8 décès par an en période pré-pandémique "principalement" chez les adultes.
Depuis novembre 2023, Santé Publique France a mis en place une surveillance continue. Selon eux, cette épidémie “poursuit son ascension en 2024 avec un pic qui n’a pas encore été atteint au mois de mars”. Sur la saison 2023-2024, l’incidence étant “2 à 3 fois supérieures à celles de la dernière saison pré-pandémique”. D’autres pays sont confrontés à une hausse des cas, comme le Danemark, l'Irlande, les Pays-Bas et la Norvège.
Le parvovirus B19, est un virus “strictement humain” qui se transmet par les voies respiratoires. “La transmission semble s'effectuer par les gouttelettes respiratoires et par l'exposition percutanée au sang ou aux produits sanguins, avec de forts taux de surinfection parmi l'entourage”, précise le Manuel MSD.
Si un enfant est contaminé, les signes cliniques apparaissent après une incubation de 4 à 21 jours. Selon le Manuel MSD, les premiers symptômes sont :
Ce virus “est à l'origine d’une infection le plus souvent asymptomatique”, précise Santé Publique France, mais il peut entraîner un érythème infectieux ou un mégalérythème épidémique, souvent appelé “cinquième maladie” car elle cause généralement une éruption cutanée qui donne un aspect de "joue giflée" sur le visage du jeune patient. En effet, comme les quatre autres infections virales que sont la rubéole, la rougeole, la varicelle et la roséole, elle entraîne l’apparition d’éruption cutanée. Elle peut “avoir des conséquences graves dans certaines populations”.
Comme le précise Santé Publique France, les personnes immunodéprimées et les personnes atteintes d’anémie chronique peuvent développer des formes graves. De plus, pour les femmes enceintes, cela augmente le risque de fausses couches et de morts fœtales. Dans son actualité, Santé Publique France précise que “des signalements spontanés d’urgentistes indiquent une augmentation des cas hospitalisés chez des enfants drépanocytaires (avec un manque de globule rouge, NDLR)”
Dans son rapport, Santé Publique France estime que cette hausse des cas peut être liée à la levée des mesures sanitaires suite à la pandémie de Covid-19. Aussi, les auteurs rappellent l’importance de ne pas exposer les personnes à risque, les sensibiliser et, chez les femmes enceintes, consulter un service spécialisé en cas de diminution des mouvements actifs fœtaux.
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