LA BELLE BOURDE DE L'EX-PREMIER MINISTRE BRITANNIQUE BORIS JOHNSON

Boris Johnson oublie une mesure qu’il a lui-même mise en œuvre. Alors que l’ancien Premier ministre du Royaume-Uni s’est rendu dans son bureau de vote dans le sud de l'Oxfordshire, lors d’élections locales, il a oublié d'apporter une pièce d’identité. Pourtant, cette obligation a été mise en place par Boris Johnson lui-même quand il était au pouvoir, révèle CNN le vendredi 3 mai. Par conséquent, le personnel a été obligé de refuser à l’ex-chef d’Etat de déposer son bulletin. Boris Johnson a fait un aller-retour pour aller chercher sa carte d’identité et ainsi pouvoir voter.

La demande d’une pièce d’identité pour voter a été introduite dans la loi électorale de 2022. Toutefois, des critiques ont émergé à la suite de cette décision. Certains estiment que la loi pourrait exclure du droit de vote des centaines de milliers de personnes et affecter particulièrement les chômeurs ou les membres de minorités. 

Jeudi 2 mai, les citoyens britanniques ont été appelés aux urnes pour renouveler des conseils municipaux et les maires. Une élection qui a été synonyme d'échec pour les conservateurs, note Le Figaro. Si tous les résultats ne sont pas encore connus, le parti de droite enregistre sa pire défaite depuis quarante ans. Dans le détail, le Labour a remporté plus de 170 sièges et va diriger 8 conseils locaux supplémentaires. De l’autre côté, les conservateurs ont perdu plus de 450 sièges et lâché la main sur 10 conseils locaux.

Face à ces scores sans précédent, la gauche s’est réjouie. « Aujourd’hui, nous célébrons le début d'une page qui se tourne, l'une des dernières étapes avant les élections législatives », a déclaré Keir Starmer, le chef du parti travailliste, samedi 4 mai, avant d’ajouter : « Tournons la page du déclin et lançons le renouveau national avec le Labour. » Toutefois, il est important de noter que la position jugée trop pro-israélienne sur le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza selon certains électeurs a coûté des voix au mouvement de gauche. Les travaillistes ont tiré parti « d'une volonté (des électeurs) de battre les conservateurs » plutôt que d’un « enthousiasme » à leur égard, explique John Curtice, professeur de sciences politiques, dans une analyse pour le journal I. Selon son analyse, « rien dans ces résultats ne vient troubler l'impression créée depuis longtemps selon laquelle les travaillistes sont en bonne voie pour remporter les prochaines élections législatives ».

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